Bien dans sa cuisine by Isabelle Filliozat

Bien dans sa cuisine by Isabelle Filliozat

Auteur:Isabelle Filliozat [Filliozat, Isabelle]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782709638807
Éditeur: JC Lattès
Publié: 2012-05-15T04:00:00+00:00


Vous l’avez compris, pour moi, le bio était avant tout un choix politique et éthique, de respect envers les producteurs, je n’ai découvert que peu à peu à quel point il était central pour notre santé tant physique que psychique.

Mon goût pour les bonnes choses m’a aidée à me tenir loin de l’industrie chimique, mais mon engagement pour le bio ne date que de 1986, ce qui fait tout de même vingt-six ans à l’heure où j’écris ces pages. Mon premier livre, d’abord paru sous le titre L’Alchimie du bonheur, devenu par la suite Utiliser le stress pour réussir sa vie m’a menée à interroger l’influence de la nourriture sur notre organisme et sur notre psychisme. Menant mes recherches, j’ai réalisé combien ce que nous utilisons comme antistress, gâteaux crémeux, sucre, alcool, café… est en réalité stressant pour l’organisme, initiant des cercles vicieux d’hypoglycémie et d’augmentation de tension. J’ai découvert combien la viande était à l’époque bourrée de chimie et d’hormones. Effarée par ce que j’apprenais sur les boucheries, je suis devenue végétarienne. Depuis quelques années, les hormones ont été interdites en France, mais les bovins continuent de recevoir de phénoménales quantités d’antibiotiques et… Ils sont nourris de maïs et de soja ! Quand j’étais enfant, les vaches mangeaient de l’herbe. A priori, le consommateur peut ne pas voir de mal à ce que l’animal mange du maïs, c’est déjà mieux que les farines animales auxquelles les bêtes avaient été réduites avant le scandale de la vache folle… Mais l’estomac d’une vache n’est pas conçu pour le digérer. Son système digestif réagit en produisant dix à vingt fois plus d’acides gras oméga 6 inflammatoires et nettement moins d’omégas 3. Sans compter la prolifération de bactéries telles qu’Escherichia Coli qui sont absentes quand l’animal se nourrit d’herbe ou de fourrage.

Je suis restée végétarienne pendant une dizaine d’années. Puis, la viande bio, celle qui a mangé de l’herbe, est devenue facile à trouver et j’en mange de nouveau volontiers, en me restreignant sur le bœuf dont l’élevage est à l’origine de 64 % des émissions d’ammoniaque d’origine humaine, contribuant ainsi aux pluies acides, sans compter les émissions de gaz à effet de serre.

Prescription religieuse mais aussi respect des animaux, refus de la cruauté ou de se souiller du sang d’une bête, conscience du bilan carbone dramatique de l’élevage, question de santé, d’énergie ou manque de goût pour la viande, le végétarisme a nombre d’adeptes. Certains s’abstiennent de toute consommation de viande, d’autres en mangent mais modérément et la choisissent traçable, élevée dans le respect de l’animal et sans toxiques, hors les circuits industriels, et donc la choisissent rarement au restaurant, préférant les plats de poissons ou de légumes. Les restaurateurs français ont fini par s’en rendre compte et mettent des plats végétariens sur leurs menus. Enfin, des plats qu’ils croient végétariens ! En effet, est-ce dû à ces clients qui s’abstenaient de viande et préféraient le poisson ou simple ignorance, dans la rubrique « menu végétarien » il n’est pas rare de



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